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La terre enregistre depuis quelques dizaines dannées un réchauffement de latmosphère de lordre de 1,5°C à 2° ou même 3°C selon les scénarios, réchauffement - dit global- dû à laugmentation dans latmosphère des gaz à effet de serre produits par les industries humaines (C02, CH4, CFC....). La preuve ? les glaciers fondent, le niveau de la mer sélève ; mieux ! Les glaciers des Alpes sont, à court terme, menacés de disparition !
*Une remarque dabord : en matière scientifique, les moyennes ne veulent rien dire : elles peuvent recouvrir des états et des notions complètement contradictoires (ex. suite à la déglaciation quaternaire il a été enregistré aux latitudes moyennes des transgressions marines tandis quaux latitudes polaires au contraire, la conséquence a été le phénomène de landhöjning = allègement, donc avec émersion des terres et terrasses soulevées). Incontestablement lutilisation abusive des moyennes nuit à la crédibilité de certains modèles.
*La « mondialisation » en matière de climat est un leurre. Elle nexiste pas Les évolutions des climats de notre planète ne se font, ni de manière concomitante, ni de façon homogène . On le redécouvre aujourdhui avec le concept de NAO (Oscillation nord atlantique des valeurs de la pression athmosphérique) qui analyse les comportements climatiques souvent contradictoires du Nord et du Sud de lEurope ; comme existent des oppositions entre Amérique du Nord et Europe etc. Il est complètement erroné de vouloir étudier les variations des glaciers de montagne des régions tempérées au vu des seules courbes de température et des seules évolutions de lenvironnement chimique des régions polaires. Quon se le dise !!
*Par ailleurs il faut bien avoir en mémoire que si un réchauffement peut provoquer aux latitudes moyennes une fusion accélérée des glaciers (canicules1976 et 2003 !), au contraire, dans les zones froides à températures négatives, iI signifie, le plus souvent, une augmentation des précipitations neigeuses donc à terme, une crue glaciaire. Autre remarque : pour certains glaciers alpins et pour les glaciations d inlandsis (travaux de la NASA au Groënland) les conclusions des études de bilans glaciaires doivent être nuancées : des bilans positifs peuvent correspondre sur les fronts à des reculs linéaires et volumétriques (et vice-versa).
*Ensuite les glaciers nont pas attendu laube du troisième millénaire, ni le développement des industries humaines pour fluctuer (grosso modo) en fonction du climat . Depuis la fin des temps quaternaires, la décrue en Europe a ainsi ramené les glaciers des zones de piémont jusque dans le coeur de la montagne alpine.. enregistrant alors des fluctuations qui ont été beaucoup plus importantes que celles enregistrées aujourdhui, et en des temps où il ny avait ni voitures, ni chauffages urbains, ni aucune autre trace sensible de civilisation humaine!
*En fait, ce quil faut surtout savoir, cest que les glaciers -surtout les glaciers dits de montagnes tels que ceux que lon rencontre dans les Alpes- ne sont que des indicateurs imparfaits du climat. Dautres facteurs que le climat interviennent, en particulier ceux liés au cadre physique dans lequel sinscrivent les glaciers (géologie, altitude moyenne, altitude du front, pente longitudinale, hypsométrie, couverture morainique, hydrographie...).
On ne peut donc, en aucune façon, faire systématiquement dune variation glaciaire (positive ou négative) le test dune fluctuation de même sens du climat.., donc, à fortiori, de lartificialité du climat mise en avant en cette fin du XXe siècle.
Lholocène a marqué depuis 12000 ans
le grand recul des glaciers alpins jusquà leur position
actuelle. Depuis le Boréal, les glaciers ont oscillé
sur un espace assez restreint, celui des marges des glaciers actuels,
permettant à ces altitudes une présence continue
des espèces arborées (cf. bois datés C14)
Alors que dans le dernier tiers du XlXe siècle et dans
la première partie du XXe siècle, les glaciers des
Alpes ont subi, surtout de 1925 à 1965, un très
intense recul qui a marqué... et les esprits et les paysages
glaciaires.... le dernier tiers du siècle (période
centrée sur lintervalle 1970-1990) a vu - au contraire-
, dans le massif du Mont-Blanc et dans d autres régions
du monde, les fronts des glaciers avancer et les volumes de glace
saccroître. Ne parlait-on pas dans la presse, en 1986,
de nouvelle glaciation? Que les glaciers reculent
ou avancent, il faut se rappeler que leur comportement ne doit
être analysé quà laune de la durée
(historique et géologique) ...et non de lannée
ou dun tout petit groupe dannées.
Sinon, il devient facile de prouver tout et nimporte quoi, y compris de mettre en contradiction avec eux-mêmes les tenants du tout réchauffement global dû aux industries humaines.
Un seul exemple ? Dans le même temps où lon nous annonce quà cause des gaz à effet de serre, les années 80 ont été les plus chaudes du siècle (cf. R.Houghton et G Woodwell in Pour la Science 1989 avec comme années record, dans lordre : 1988, 1987, 1983, 1981, 1980, et 1986), ces mêmes années 80 ont été marquées dans les Alpes (et ailleurs), sur le plan glaciologique, par une des deux crues glaciaires les plus significatives du XXe siècle :
- en France (les glaciers du Mont-Blanc avancent ; sur la rive gauche du glacier dArgentière destruction du pylone de téléphérique même le minuscule glacier de Sarennes -Oisans- enregistre des bilans positifs),
- en Suisse (crue glaciaire nécessitant la transformation de la prise deau du torrent en prise sous-glaciaire au glacier de Biferten, bassin de la Linth cf photos dans la revue du CAS),
- en Italie (augmentation localisée des pourcentages de glaciers en crue),
- en Autriche (id).
Aujourdhui, une analyse allant dans le même sens ( cf. études de la NASA) est faite pour les inlandsis et les calottes polaires. L. Reynaud (2003) insiste sur la crue enregistrée par les glaciers scandinaves depuis quelques années.
On peut y voir trois raisons :
1) Dabord, souvent, à cause dune évidente
méconnaissance de la vérité scientifique
(la glaciologie dautoroute est mauvaise conseillère!)
et dun manque de culture glaciologique et de
la géographie du monde... dont la conséquence est
de faire apparaître le glacier comme le simple - et seul-
reflet du dimat ambiant.
2) Ensuite, il faut le reconnaître, cette période de crue des années 80 a été complètement masquée aux yeux du grand public par la réalité de nombreux reculs concomitants (quil nest point nécessaire de nier pour rester dans la normalité millénaire), enregistrés principalement sur de petits glaciers, exposés au sud, de faible altitude moyenne ou situés en marge de glaciation, mais ne concernant que des volumes restreints de gla. Lexemple souvent invoqué est le glacier de Sarennes (50 ha) dans les Alpes Dauphinoises, glacier dont le bilan de masse est mesuré in situ depuis plus de 50 ans Le phénomène de recul est dautant plus voyant que le nombre des petits glaciers est important dans les Alpes occidentales ( 75 % du nombre de glaciers - dont la taille est inférieure ou égale à 50 ha -représentent à peine 19 % du volume de glace accumulée du Léman à la Méditerranée). Par ailleurs le nombre de petits glaciers saccroît au cours de la déglaciation (par morcellements successifs des grands glaciers) : il convient donc, pour ne pas trahir la réalité-terrain , dévoquer des surfaces -ou mieux encore des volumes- plus que des nombres et surtout que des pourcentages de populations de glaciers.
3) Le discours mondialiste triomphant, martelé aussi inlassablement quun tube de Michael Jackson (dixit Luc Ferry), prêchant léchauffement global et le recul des glaciers de par le monde (cf le discours ambiant)... et correspondant, dès les années 80, à la mise en place du discours-programme géopolitique plus que scientifique - de lIPCC (IPCC=lntergovernmental Panel on Climatic Changes ; GIEC en français).
NON, LES GLACIERS ALPINS NE PEUVENT PAS SERVIR DE PREUVE OU D ALIBI A LIDENTIFICATION DE LA PART ANTHROPIQUE DUN SOI-DISANT RECHAUFFEMENT GLOBAL. Le réchauffement dorigine anthropique reste largement masqué par les fluctuations « naturelles » du climat.
... ce qui , bien sûr, ne disqualifie en aucune façon le discours et les recherches sur les effets des activités humaines (CO2, CH4, CFC..) dans les évolutions climatiques très récentes.
Professeur Robert VIVIAN
(27/10/2003)
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